Animalia Kingdom
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 Lullabee Oxford. The sky doesn't want me.

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AuteurMessage
Lullabee Oxford
♣ Hybride Oiseau ♣
Lycéen - Employé au Café

Lullabee Oxford


Date d'inscription : 24/01/2010

Nombre de messages : 30
Muffins Muffins : 8

Rapport
Age: 16 ans.
Orientation sexuelle: Uke
Compagnon: None.

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MessageSujet: Lullabee Oxford. [U.C] The sky doesn't want me.   Lullabee Oxford. The sky doesn't want me. I_icon_minitimeDim 24 Jan 2010 - 23:01

Généralités

Nom : Oxford.
Prénom : Lullabee. [Avatar: Yuumei on DA.]
Âge : 17 ans.
Race : Hybride oiseau.
Profession : Employé au café.
Sexualité : Ambi, mais à tendance Uke.
Don : Aucun, si ce n'est une grande aisance dans les lieux en hauteur et une certaine vitesse.

Description

Physique :
« Oh ! Regardez celui là bas ! »
Regardez-moi. Pitoyable. Je ne suis qu’une maigre chose pitoyable. Je dois me tenir assez bien pour paraître un peu humain. Je dois. Je n’ai pas le choix. Je ne sais pas où je vais, ni ce que j’y ferai. Alors je traîne lamentablement mon corps maigre et faible au travers les rues de la ville dont je ne connais plus le nom. J’ai dû le connaître, il y à quelques temps. Mais tout ce que j’ai su faire après « Ça », c’est oublier. Alors j’ai tout effacé de ma misérable mémoire.
« Regardez-le, comme il se traîne ! »
C’est mes muscles lâches qu’il faut blâmer. Sous ma peau de nacre, ils n’osent même pas se tendre, de peur de se déchirer. Se déchirer, et emporter dans leur douleur mes os, qu’on croit capables de se briser avec une caresse. C’est sous ma peau de nacre qu’ils dorment, ensemble, et la masse argentée de mon squelette, et ma masse rougeoyante de mes muscles ridicules. Je sais qu’ils vont fondre si je ne fais rien. Alors je marche, je traîne mon corps mou contre les murs humides et roses. Je laisse mes doigts courir contre les briques usées des bâtiments, et les regarde se cogner sur les irrégularités de la pierre. Je regarde mes bras se balancer lentement entre les ruelles, de ce rythme parfait qui me suit chaque instant. Et puis, régulièrement, de regarde mes pieds, coincés dans des chaussures sombres et usées dont le cuir mord ma peau. Ma peau de nacre qui court sur mes os. Je danse, encore un peu, au milieu des ruelles. Parfois, ma chaussure est coupée par la manche trop longue de mon unique pull trop grand. Et parfois, ma manche est coupée trop longue est coupée par mes cheveux abîmés aux couleurs chatoyantes. Les couleurs. Elles étaient pauvres chez moi. Mes cheveux n’étaient pas noirs et se distinguaient du reste de mon corps. Ils tombaient négligemment sur mon visage. Négligés. Ils coulent sur mes joues pour le coller à mes lèvres fines et pales. Ils s’agitent sur le bout de mon nez un peu aquilin et discret. Ils balayent mes grands yeux vifs. Bleus. Profonds. La dernière touche de couleur, chez moi. Comme un vague souvenir de bonheur, mes yeux brillent sous mes cheveux dérangés par le vent et mes pas. Ils font de mon visage simplet un visage radieux. Ils achèvent ma forme de poupée disloquée oublié là, au coin d’une rue.
« Regardez celui là bas qui se traîne bizarrement. »
Bizarrement.

Morale : {8 lignes minimum}
Je traîne lentement les loques de mon corps contre les murs. Je traîne mes muscles et mes os. La musique de mes pas se mêle doucement à ma respiration discrète. Je traîne avec mon corps mon esprit tordu dans mon silence de mort. Je sombre dans ce que je suis, ce « moi-même » que je ne définis pas. Je crois que le moi-même est triste. Ou du moins, mélancolique. Il m’envoie des images passées aux couleurs ternies. On y sent pourtant la joie, dans ces images jaunies.
Non, je m’égare. Comme toujours, mon esprit divague, s’éloigne et me force à garder le silence. Ce silence de plomb qui ne me quitte jamais. Quelques mots sont de trop, je préfère me taire plutôt que d’avouer ce que j’ai pu être ou ce que je peux être. Alors je me tais et, de mon air absent, je regarde mon corps ou ce que je peux en voir. Je me tais pour laisser mon esprit fuir au travers de ce moi-même qui me gêne et m’enferme. Vous ne comprenez peut être pas très bien ce que je suis. Je suis insaisissable, lointain et furtif. Pour résumer ce que je suis, il suffit de s’imaginer une masse informe qui se traîne et se tord dans un chemin boueux et sale. Qui se traîne sans honte cependant, mais dans un silence profond. Dans ce silence intense qui ne fait jamais déformer un trait du visage, dans cette fierté morte qui sèche au fond de moi. Ma fierté a pourri et je n’en sais plus rien. Je peux traîner le reste de ce que je suis sans gêne et sans peur, je n’ai plus rien à perdre.

Mes doigts se tordent entre eux même. Je songe. Mon regard déjà vide meurt à nouveau sur un point disparu. Je songe, comme toujours, à des choses variées. La mort, mes vêtements, ma vie, ma chaussure droite… Je songe à ce que je suis, et j’imagine un peu ce que sont les autres. Un peu, car les autres me font peur. Alors je les imagine. Je ne connais pas leur regard, je ne connais pas leur voix, ni même la forme de leur visage, ou la couleur de leurs yeux. Ce sont des formes différentes qui dansent devant mes yeux clairs, à tour de rôle, selon le rythme de mes pas. Je les imagine heureux et souriants. Leur corps chaleureux et leurs yeux rieurs, je les imagine contre moi, tout contre moi. Mais qui voudrait d’un oiseau blessé aux ailes et aux pattes, qui ne vole plus et ne veut plus voler. Un oiseau qui se contente de ramper dans les chemins boueux, sans vouloir mourir. Je crois que cet oiseau a perdu quelque chose, et ne peut pas mourir. Cet oiseau n’a ni personnalité, ni caractère, en fin de compte. Il se contente d’une respiration régulière et discrète, accordée avec le rythme de mes pas.
Moi cher oiseau qui ne vit plus, enfermé dans un corps chaud.

Histoire :
Mes doigts se brisent sur la couverture noire de mon journal. Je regarde leurs miettes rouler sur le sol, et le froid du cuir sombre s’immiscer sous ma peau. Je ne pleure plus, je n’ai plus de quoi pleurer. Mais, machinalement, le reste de mon corps me pousse à aller voir, comme pour m’infliger encore une fois, une dernière fois, la douleur du souvenir. J’oublie toujours, et puis je me souviens. Comme des vagues. Adieu, calme profond. Mes doigts se tordent. Je les croyais morts, ils me font encore mal. Ils se tordent, se plient et tire. La reliure de cuire s’ouvre, laisse apercevoir mon écriture fine. Je n’y pense déjà plus.

« Mardi 2 février.
C’était une jolie journée, aujourd’hui. Il faisait beau, et chaud. Comme il faisait beau et chaud, je suis sorti. La ville me paraissait jolie et douce. Ça sentait bon les gâteaux et les bonbons dans les rues marchandes, et les gens se poussaient un peu pour voir les premières vitrines. Quel idiot ! J’allais oublier ! Je ne me suis souvenu qu’aujourd’hui que la saint Valentin approchait. Alors j’ai décidé de Lui chercher un cadeau. Ce sera quelque chose de mignon, qui lui ressemblera. Je voulais qu’il le garde pour toujours. Avec lui, contre son cœur.
Une petite peluche a eu ma préférence. C’est une petite peluche en forme de chat tout noir, avec deux grands yeux verts. Il est tout à fait comme Lui, je n’ai pas hésité un seul instant ! Alors je l’ai acheté et le vendeur l’a gentiment emballé dans du papier rose. C’est si mignon ! Avant de rentrer, je suis allé au parc et je me suis acheté une glace. Il y avait des enfants partout, ils avaient l’air si heureux ! Et à les voir courir autour de moi, je me suis senti heureux à mon tour, j’étais content.

Quand je suis rentré, la nuit tombait doucement. Chez moi, il faisait un peu sombre, et c’était silencieux. J’étais toujours content de ma journée. Il n’était pas là, et ne m’avait pas laissé de message. Mais ce n’étais pas grave. Après tout, il était libre. Je me suis demandé si sa mauvaise humeur des derniers jours était due à mon oubli de la saint Valentin. J’ai mangé tout seul. C’était un peu triste.
Je vais me coucher. C’était une jolie journée. »

Mes doigts se serrent, se ruent les uns contre les autres. Sur mes genoux, le cahier noir devient flou. Mes doigts entremêlés se portent à mes lèvres, effleurent mes yeux et caressent ma jour. Souvenirs d’un temps mort. Ils craignent d’être à nouveau brisés par le temps, déchirés par l’innocence et l’amour déçu. Où pouvais-je aller, à ce moment là ? Poussées par mes doigts fébriles, les pages défilaient. Je n’en lisais plus une seule. Plus de deux semaines défilèrent, sans que ma vie soit intéressante. Elle ne l’avait jamais été. Elle n’était qu’une vague suite d’échecs et d’ennui posés là, sur ces pages usées. Je ne voulais pas vraiment oublier. Et mes yeux pleins de larmes, doucement, se sont posés sur la dernière page. La toute dernière page.

« J’ai oublié la date.

Je ne compte plus les jours. Je le sais, qu’il ne reviendra pas. Et pourtant, j’attends encore. J’ai reçu une lettre, il y a quelques jours. C’était Lui. Mais je n’ai pas envie d’en parler. D’ailleurs, je ne peux plus vraiment parler de quoi que ce soit. Il a laissé en moi le goût amer du désespoir. En fait, ce n’est pas vraiment amer. C’est plutôt… Plutôt acide. On n’y fait pas vraiment attention, mais ce n’est pas agréable. Ça nous ronge, puis ça nous tue. Je ne vais pas mourir, parce que je n’en suis pas capable. Je ne sais pas vraiment ce que je veux. J’attendais depuis tout ce temps qu’il revienne me voir. Je ne suis pas sorti, ait à peine mangé. Même après cette lettre, j’ai encore attendu. J’étais fin perdu, et de tout façon, je l’ai toujours été. Je m’en rends compte, maintenant. Et je sais que… »

Je le serai toujours. Je connais ces phrases par cœur. Je les ai lues, relues… Maintenant, je sais que cette page est un nouveau départ. J’oublie ce qu’il y a avant. Il n’y a rien de vraiment honteux, juste un premier amour un peu volage. Un mauvais souvenir. Alors je repars, là, maintenant. Je reprends un chemin emplit d’espoir.
Non, sans espoir. Je n’ai pas besoin de cette chose là. Je n’en ai plus besoin. C’est fini, maintenant. Je peux vivre sans rien. Je le sais.
Et c’est la différence entre l’homme et l’animal.



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